Tel une biche apeuree
tel un petit animal blesseé
je me cachais afin de ne plus voir
et ne plus souffrir
pour cette raison
un blindage je me suis construit
afin que personne ne puisse m'atteindre.

Les mots, me direz-vous, ne sont que des mots
J'ajouterais que pour moi, ils sont tres chauds
Quelques fois, ils deviennent un grand radeau
Quand j'ai froid, ils me recouvrent tel un manteau.

Il arrive que je me ressource simplement en eux
Et je decouvre alors qu'ils sont bienheureux
Se tissant tel un fil invisible entre nous deux
Effassant , des moments douloureux.